Bouffée de Conakry - 1

Ma première semaine à L’INSE:

Quelle journée pour être mise dans le bain, le tout a commencé sous la pluie, apparue déjà la veille, à mon atterrissage. Ici, quand il pleut, c’est vraiment compliqué, l’eau est partout avec des inondations assez fréquentes et un trafic très impressionnant en conséquence.

J’ai atterri à 8h30 dans le bureau du directeur général Dr Ibrahima Sory Diallo et, par la suite, dans une salle avec une table longue pleine de monde où était prévue la remise de garde et où j’ai pu me présenter face à plusieurs collaborateurs. A suivi ensuite la découverte le service de néonatologie, nommé Institut de Nutrition et de Santé de l’Enfant (INSE), le personnel de l’unité et de l’établissement en général.

Puis, la clinique, et l’entrée en action directe avec une première réanimation. Sincèrement, je ne m’imaginais pas toute cette action 2h après mon arrivée à l’hôpital universitaire de Donka.

La journée fut très formative, j’ai pu faire le plan de la situation concernant un projet de recherche avec les dirigeants médico-infirmiers. J’ai fait connaissance avec un grand nombre de médecins et d’infirmiers et j’ai participé dans la prise en charge des patients, surtout en salle d’urgence.

J’ai visité la plupart des locaux de l’INSE en essayant d’ouvrir chaque porte mais malheureusement, avec la pluie, il ne fut pas possible de visiter chaque angle de l’hôpital.

La semaine a été compliquée, dictée par un rythme très soutenu de nouvelles hospitalisations, beaucoup d’admissions de nouveau-nés (très) malades et plusieurs décès. Le tout marqué par un manque de personnel qui participait à une formation hebdomadaire de méthodologie en recherche scientifique. Ceci intéresse beaucoup les médecins cadres de l’hôpital, mais rendait la prise en charge des patients encore plus précaire et instable.

Je suis arrivée avec des objectifs bien précis mais, ici, il faut se faire au rythme local et faire preuve de patience; les gens travaillent différemment, beaucoup plus calmement et ils ne supportent pas l’impatience du «  fote’ », l’homme blanc.

Maintenir le calme et la patience ici en Afrique sera un des plus grands défis défis pur moi. Tout va très lentement, on a l’impression que rien n’avance à la vitesse souhaitée, mais je maintiens l’espoir et veux apprendre d'acquérir la capacité d’attendre et voir plus loin dans le temps..... c’est bien le premier apprentissage de cette première semaine en Guinée.